Bouilloires thermiques : quand le logement devient invivable en été

7/2/2025

On parle beaucoup des passoires thermiques l'hiver, mais à l'opposé, il existe un autre fléau qui touche de plus en plus de logements en France : les "bouilloires thermiques". Ces logements deviennent de véritables fours en période de canicule, au point de mettre en danger la santé de leurs occupants.

Un tiers des logements français concernés

Selon un rapport de la Fondation Abbé Pierre, environ 1 logement sur 3 serait une bouilloire thermique. En 2024, 42 % des Français déclaraient avoir souffert de la chaleur dans leur logement. Ce phénomène touche notamment les logements sous les toits, exposés plein sud, en zone urbaine dense, et mal isolés contre la chaleur.

Des conséquences réelles sur la santé

La chaleur excessive dans les logements n'est pas qu'une question d'inconfort. Lorsqu'un logement dépasse les 28 °C en journée et 26 °C la nuit, il devient potentiellement dangereux. En 2024, on estime que plus de 3 700 décès ont été causés directement ou indirectement par les fortes chaleurs.

Pourquoi ces logements surchauffent-ils ?

  • Une isolation thermique pensée pour l'hiver, pas pour l'été (avec des matériaux à faible déphasage).

  • Peu de protection solaire (absence de volets, stores, végétation).

  • Urbanisation dense, avec peu d'espaces verts.

  • Travaux de rénovation mal conçus ou inadaptés.

Quelles solutions ?

  • Mieux isoler, avec des matériaux qui retiennent la chaleur (fibre de bois, ouate de cellulose).

  • Installer des protections solaires : volets, stores, brise-soleil, pergolas.

  • Végétaliser : planter, installer des murs ou toits végétalisés.

  • Rafraîchir sans clim : aération nocturne, ventilateurs, VMC performante.

Quelles aides disponibles ?

  • MaPrimeRénov' : aujourd'hui éligible pour certains équipements (brasseurs d'air, protections solaires).

  • Certificats d'économie d'énergie (CEE) pour l'achat de PAC air/air.

  • Aides de l'Anah pour la rénovation globale.

Ce que dit la loi

Une proposition de loi est en discussion pour que, dès 2030, les logements trop chauds l'été soient interdits à la location. Le DPE pourrait inclure un volet "confort d'été", obligatoire dans les annonces immobilières.

Le rôle des professionnels de l'immobilier

Chez Charlotte & Victoria, nous sensibilisons nos clients sur ce sujet encore trop peu connu. Lors de nos visites, nous observons attentivement l'exposition du logement, l'isolation et les protections solaires. Mieux informer, c'est aussi mieux préparer les futurs acquéreurs ou locataires.

Infographies à intégrer :

  1. Carte de France des zones les plus exposées aux bouilloires thermiques (grandes villes, sud, zones denses).

  2. Comparatif avant/après travaux : logement sans protection solaire vs avec stores extérieurs et isolation été.

  3. Infographie chiffres clés :

    • 1 logement sur 3 concerné

    • 42 % des Français souffrent de la chaleur

    • 3 700 décès en 2024

    • 2030 : loi sur l'interdiction à la location

  4. Schéma d’une maison avec les points critiques : toit, vitrages, orientation, absence de volets, etc.